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Système d’élevage Une agriculture soudée et soutenue, facteur de durabilité

Le Cemagref et l’Inra ont mené en 2000-2001, 2005 et 2006 des simulations sur les facteurs de durabilité de l’agriculture en zone de montagne. Trois scénarii et leurs conséquences à l’horizon 2015. Synthèse.

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« Les simulations montrent que certaines
conséquences sont communes aux trois scénarii :
baisse du nombre d’exploitation dans des
proportions comparables, risque d’enfrichement
de 800 ha d’ici 2015 (17 à 18% de la SAU) et
urbanisation identique (environ 90 ha). »
 (© Terre-net Média)

Comment concilier agriculture et tourisme dans une zone de montagne. Face aux impératifs de production et de rentabilité, l’agriculture doit aussi tenir compte de son impact, positif ou non, sur l’environnement et le tissu économique dans lequel elle intervient.
Pour appréhender le sujet, le Cemagref et l’Inra ont mené une série de simulation sur la base de différents modèles et indicateurs mis au point et utilisés pour l’extrapolation et trois scénarii ont été élaborés :

 

L’impact de ces trois scénarii a été évalué sur les 21 variables structurelles clé retenues. L’étude a été menée auprès d’une trentaine d’exploitations laitière de montagne enquêtées entre 2000-2001, 2005 et 2006.

Nouvelles friches

Les simulations montrent que certaines conséquences sont communes aux trois scénarii : baisse du nombre d’exploitations dans des proportions comparables, risque d’enfrichement de 800 ha d’ici 2015 (17 à 18% de la SAU), urbanisation identique (environ 90 ha).
« L’enjeu de la maîtrise des fumiers est souligné avec par exemple 6.000 tonnes qui ne sont plus épandues dans le scénario S0. Cet enjeu se pose d’ailleurs de façon drastique dans les communes du haut de la vallée par ailleurs les plus touristiques », détaillait Lucie Polge de Combret (Cemagref), le 3 décembre à l’occasion des 3R à Paris.

Attention à la gestion des fumiers

Les simulations montrent que le scénario S1 apparaît comme le plus favorable pour la vivabilité du tissu d’exploitation par rapport à S0, « et équivalent en pertes de surface ». À l’inverse, il paraît moins durable vis-à-vis de la gestion des fumiers. En outre, bien que la filière laitière collecte davantage de lait dans ce scénario, il s’agit en majorité de producteurs n’ayant pas atteint leur autonomie en foin, « ce qui pourrait aller à l’encontre de l’image du fromage Aoc ».

Le scénario S2 apparaît être le plus durable dans l’étude du fait de moindre quantités de fumier en excédent, d’embauches de salariés partagés entre exploitations, de davantage de lait produit par des exploitations autonomes en foin. « Mais la diminution du volume collecté par les laiteries interroge sur la viabilité de la filière. »

Les acteurs locaux ont participé à ces travaux. Ils ont notamment mis en avant la nécessité de « réfléchir à une action collective pour régler le problème des fumiers », mais se sont montrés plus démunis face à l’enjeu de la fermeture de l’espace, « bien que conscients des charges de travail des éleveurs ».

Pour aller plus loin : www.inst-elevage.asso.fr.

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